Se déplacer en voiture lorsque l'on habite la banlieue coûte de plus en plus cher et ça ne devrait pas aller en s’améliorant.
Cette semaine, Nicolas Sarkozy a refusé de baisser les taxes sur les carburants. Le président a annoncé qu’il utiliserait les surplus issus de la TVA sur les carburants (plus les carburants augmentent et plus les Français, déjà pénalisés par leur hausse, paient d’impôts) pour créer un fonds d’aide. Mais pour aider qui ? Nicolas Sarkozy ne l’a pas dit. En attendant de le savoir, une chose est certaine : ce ne seront pas les Français dans leur ensemble, et ce ne sera ni vous, ni moi.
Après les marins-pêcheurs, les routiers, les ambulanciers ont fait part de leurs difficultés à vivre avec un carburant hors de prix. Quelques heures plus tard, ce sont des chauffeurs de taxi qui ont commencé à s’exprimer, avec des pertes annuelles de 5000 € par an liées à la hausse des carburants. Les professionnels du BTP ont également tiré la sonnette d’alarme : la hausse des produits pétroliers les pénalise.
Il est évident que les choses ne s’arrêteront pas là d'autant que l’indice qui mesure le moral des Français est en baisse. Une baisse liée à une diminution du pouvoir d’achat et à la disparition de la confiance des Français pour l'amélioration leur situation.
Tant que le gouvernement n’aura pas décidé de s’attaquer sérieusement à la réduction des inégalités sociales au lieu de l'amplifier, rien ne pourra être fait dans ce pays. Une enquête publiée aujourd’hui dans l’Expansion sur le salaire des cadres montre que la rémunération des patrons du CAC 40 a augmenté cette année en moyenne de 58 % : +5 % de hausse salariale (largement plus que l’inflation), le reste du pactole provenant des stock options.
La confiance des ménages recule à grande vitesse, ce qui ne sera pas sans conséquence sur la consommation et pas sans conséquence pour les plus démunis. Au train où vont les choses, après le cadeau fiscal offert aux plus riches, on est en droit de s'insurger.